Déclaration des travailleurs et travailleuses de l’éducation de l’Ontario sur la négociation collective avec le gouvernement Ford
Voici une déclaration de Laura Walton, aide-enseignante de Belleville, en Ontario, et présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP, au nom du Comité de négociation central des travailleurs et travailleuses de l’éducation :
Déclaration des travailleurs et travailleuses de l’éducation de l’Ontario sur la négociation collective avec le gouvernement Ford
Voici une déclaration de Laura Walton, aide-enseignante de Belleville, en Ontario, et présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP, au nom du Comité de négociation central des travailleurs et travailleuses de l’éducation :
Les travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne ne procèderont pas à un vote de grève le 22 août. Nous savons qu’il est essentiel que les travailleurs et travailleuses de l’éducation comprennent et utilisent leur pouvoir collectif pour obtenir les gains que les élèves, les familles ontariennes et les un(e)s, les autres attendent depuis longtemps. Nous nous réunissons donc pour discuter de ce que nous ferons si le gouvernement Ford continue de retarder la conclusion d’un accord jusqu’à l’automne.
Les travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne, l’épine dorsale des écoles publiques de l’Ontario, ne gagnent en moyenne que 39 000 $ par année. Nos salaires ont été injustement réduits suite à l’ingérence du gouvernement dans les négociations collectives pendant la majeure partie de la dernière décennie.
La majorité d’entre nous sont des femmes dont 51 % subventionnent personnellement les écoles en ayant un deuxième emploi. Beaucoup d’entre nous ne sont payé(e)s que dix mois par an. Nous sommes licencié(e)s chaque été et nous devons compter sur l’assurance-chômage pour avoir un revenu pendant les deux autres mois, si tant est que nous y ayons droit.
Dix ans d’attaques du gouvernement contre les salaires des travailleurs et travailleuses de l’éducation et de son ingérence dans nos droits de négociation collective ont donné lieu à des accords salariaux de 2012 à 2021 qui représentaient 8,8 % (composé) tandis que l’inflation jusqu’à la fin de 2021 totalisait 19,5 %. Nos chèques de paie ont donc été érodés de près de 11 % au cours de la dernière décennie.
Si le taux d’inflation dépasse largement les 7 % en 2022, cela représentera une réduction de salaire de plus de 17 % pour les travailleurs et travailleuses de l’éducation, ce qui nous laissera de moins en moins d’argent pour subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles.
Le gouvernement n’a rencontré les représentant(e)s des travailleurs et travailleuses de l’éducation à la table de négociation que cinq fois jusqu’à présent, sur les 70 jours qui se sont écoulés depuis que nous avons remis l’avis de négocier, le 3 juin.
Le 2 août, les travailleurs et travailleuses de l’éducation ont présenté une enveloppe complète de revendications dans le but d’inciter le gouvernement Ford à conclure un accord équitable avant septembre. Les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas répondu à nos revendications raisonnables, nécessaires et abordables.
Si elles sont acceptées, nos revendications pour la réussite des élèves et de bons emplois :
• Garantiraient une augmentation des services offerts aux élèves.
• Protègeraient les niveaux de service contre les coupures.
• Contribueraient à résoudre les problèmes des conseils scolaires en matière de rétention et de recrutement de travailleurs et travailleuses; et
• Augmenteraient le financement public pour l’éducation des enfants après dix ans de véritables coupures.
Nous revendiquons une augmentation de salaire de 3,25 $ l’heure, plutôt qu’un pourcentage, parce que c’est plus juste. Ainsi, moins un(e) travailleur et travailleuse est payé(e) maintenant, plus il et elle gagnera si 3,25 $ l’heure est converti en un pourcentage de son salaire actuel.
L’écart entre les travailleurs et travailleuses pauvres et les super riches en Ontario ne fait que s’accroître. Les travailleurs et travailleuses de l’éducation en ressentent l’impact tous les jours, tout comme vous. Le gouvernement Ford ne semble pas pouvoir applaudir assez fort les hommes qui obtiennent des augmentations de salaire justes et nécessaires, tout en s’attaquant aux femmes qui sont l’épine dorsale de vos écoles publiques.
• Les Teamsters ont obtenu une augmentation de 19,5 % au cours de la première année d’une de leurs conventions collectives qui a été ratifiée en mars dernier.
• La section locale 27 des charpentiers a obtenu 15 % au cours de la première année de son contrat ratifié en avril.
• Les travailleurs et travailleuses de la construction, membres de LiUNA, ont obtenu une moyenne de 9,5 % sur une convention collective de trois ans, également ratifiée en avril.
Le gouvernement de l’Ontario, votre gouvernement, vient d’être réélu en promettant de « toujours assurer les arrières des travailleurs et travailleuses » et le premier ministre Ford a répété à maintes reprises qu’il « ferait le nécessaire ».
Les travailleurs et travailleuses de l’éducation veulent simplement que notre premier ministre et les député(e)s provinciaux tiennent parole en leur disant : le pouvoir est entre vos mains. Faites-le maintenant, en août, car les élèves méritent d’être protégé(e)s contre les compressions et les travailleurs et travailleuses méritent d’être mieux rémunéré(e)s. Vous êtes en mesure d’éviter d’autres bouleversements dans les classes cet automne.
-30-
Renseignements :
Ken Marciniec
Service des communications du SCFP
416-803-6066 (cellulaire)