Nous avons retrouvé nos droits - et nous retournons à la table de négociation
Quoi que vous entendiez aujourd'hui, je veux que vous sachiez une chose : aujourd'hui est une victoire.
Nous avons retrouvé nos droits - et nous retournons à la table de négociation
Chers membres,
Je veux que vous compreniez ce qui s’est passé aujourd’hui, comment cela s’est passé, et où nous allons à partir de maintenant. Je me suis engagé à communiquer avec vous de manière ouverte et transparente - et j’aurais aimé avoir le temps de partager ceci avec vous directement d’abord.
Quoi que vous entendiez aujourd’hui, je veux que vous sachiez une chose : aujourd’hui est une victoire. Ce n’est pas la victoire finale, nous n’avons toujours pas l’accord dont vous avez besoin. Nous avons encore du pain sur la planche, mais vous pouvez être fiers. Nous avons affronté la plus grande attaque législative contre les droits des travailleurs dans cette province - et nous avons gagné.
Voici les principaux points à retenir des annonces d’aujourd’hui :
1. Le gouvernement abroge le projet de loi 28 dans son intégralité ; cela signifie que nous récupérons nos droits de négociation et de grève et que nous pouvons à nouveau négocier localement.
2. Nous allons démanteler nos lignes de manisfestation et retourner au travail demain.
3. Notre comité central de négociation retourne à la table immédiatement, dans une meilleure position pour obtenir les gains dont vous avez besoin.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Hier après-midi, nous avons annoncé que nous allions tenir une conférence de presse avec des dirigeants syndicaux représentant 3 millions de travailleurs des secteurs privé et public. Cette démonstration de solidarité syndicale est sans précédent - et elle a effrayé le gouvernement.
Je le répète : vous avez lancé un mouvement qui a uni les dirigeants syndicaux et ébranlé Doug Ford.
En réponse, il a annoncé qu’il allait abroger le projet de loi 28. Le gouvernement s’est engagé par écrit à présenter un projet de loi pour l’abroger dans son intégralité. Ce sera comme si la loi n’avait jamais existé. Votre pouvoir et votre démonstration de force ouvrière ont établi un record pour l’abrogation la plus rapide d’une loi.
Que se passe-t-il ensuite ?
Vous allez retourner au travail et nous allons retourner à la table des négociations.
Nous conservons la possibilité de quitter à nouveau le travail si nous donnons un autre préavis de 5 jours - cette fois-ci, légalement. Nous avons un soutien sans précédent des parents, des membres de la communauté et des autres syndicats.
Plus important encore, nous sommes dans une position plus forte pour obtenir l’accord dont vous avez besoin. Notre mobilisation ne peut pas s’arrêter.
Nous ne nous retirons pas, nous nous tenons prêts. Et si le gouvernement ne revient pas à la table avec une offre sincère, s’il refuse toujours de céder, nous devrons reprendre la lutte pour augmenter la pression.
Notre mouvement
Lors de la conférence de presse de ce matin, les uns après les autres, les dirigeants syndicaux ont rendu hommage à vous et à votre mouvement. Votre pouvoir mérite d’être célébré.
Nous avons récupéré nos droits. Nous nous sommes battus pour eux. Nous les avons repris. C’était une démonstration sans précédent du pouvoir des travailleurs.
Mais je ne suis pas encore prêt à célébrer. Et je sais que vous ne l’êtes pas. Je sais qu’il ne s’agissait pas seulement de la loi 28 pour vous. Il s’agissait de sortir de la pauvreté. Il s’agissait d’avoir suffisamment de personnel et de ressources pour bien faire notre travail. C’était une question de respect de la part du gouvernement.
Nous n’avons pas encore gagné cela. C’est notre prochain combat et ce combat continue.
Il y avait des risques réels si nous n’acceptions pas la désescalade présentée par le gouvernement. Si nous avions laissé la législation en vigueur, nous aurions eu un contrat imposé avec des salaires bien inférieurs à l’inflation et des concessions sur les congés de maladie et la sécurité d’emploi. La législation aurait également supprimé vos capacités de négociation locale. La grève aurait été déclarée illégale et le gouvernement aurait été en mesure d’imposer des amendes. Et nous risquions de perdre le soutien du public si nous étions considérés comme responsables de l’absence des élèves à l’école.
C’est ce que nous risquions si nous n’acceptions pas l’accord. Nous n’avons rien abandonné en l’acceptant - et nous sommes dans une meilleure position pour cela.
Solidarité,